mardi 31 août 2010

LE PANOPTIQUE DE NÉON™ /VII



LE "PANOPTIQUE" PERSISTE DANS LE JOURNAL DE NÉON™.
UNE RUBRIQUE RÉGULIÈRE POUR DÉNICHER DES RÉFLEXIONS, DES MORCEAUX D'ESPRITS...
UNE SORTE D'ANTIMANUEL RÉCURENT DES PIPE-LINE DE LA PENSÉE DIRIGÉE.




MARCEL DUCHAMP



« Les autres jouent aux révolutionnaires et leur pauvre petit esprit est incapable de savoir ce que signifie la révolution. Ils ont dû aller chercher leur définition dans le dictionnaire ».
Marcel Duchamp






mercredi 25 août 2010

LES COÏNCIDENCES DE L’HORIZON



(42,195KM)


C’est étonnant, non ? Quoi ? ces coïncidences... Moi qui vous parlait à l’instant d’un objectif futile à « Lausanne ». Et figurez-vous qu’au moment même où nous étions en train de parler d’un coin tranquille en Suisse comme point de départ d’une folle aventure sportive, je décidais d’ouvrir enfin cet « Horizon » d’un Modiano resté en plan depuis le début de l’été avec son bandeau rouge encore noué autour de la couverture. Lausanne... l’avenue d’Ouchy, le Royal-Savoy, le chemin du Beaurivage et l’hôtel du même nom... Le seizième roman d’un type resté un temps de sa jeunesse dans un pensionnat de Haute-Savoie et qui n’a toujours pas appris à conduire. Un type (Patrick Modiano a aujourd’hui 65 ans) sans montre au poignet, obsédé par l’occupation allemande qu’il n’a pas connue, et qui écrit encore à la main sur des cahiers à carreaux d'écoliers.




Modiano et ce « Bosmans » de son invention, perdu dans ses pensées ; sa machine à remonter le temps et les horloges sensibles quelquefois déréglées. Ces fragments, ces bribes de souvenirs consignés dans ses carnets de moleskine noire, ces poussières d’étoiles. Une silhouette aussi, celle d’une « Margaret Le Coz » ; cette « ombre » secrète qui hante peut-être encore le boulevard des Capucines ou les trottoirs de l’avenue de l’Opéra. La rue de Seine, Auteuil et le 16e arrondissement à Paris. Ce Paris-là de Modiano, dont nul ne sait plus très bien s’il fut un jour authentique. Un décor. Paris, Annecy et... « Lausanne » justement (si certains me suivent tout à fait...) Cette sorte précise de périple intuitif comme principe coagulant dans l’immense tristesse de nos pensées communes. Le choix d’un voyage intime en forme de quelques bornes kilométriques principales sur un parcours fluctuant. Un périple comme l’idée d’un baroud d’honneur avant de tourner une page décisive... Soit un peu plus de 42 bornes en tout !
NÉON™



samedi 21 août 2010

OBJECTIF DE RENTRÉE


REPRISE DES HOSTILITÉS SUR LE BITUME BISONTIN...

SOIT : CETTE ÉQUATION DE 10 HEURES DE COURSE À PIED PAR SEMAINE À MULTIPLIER PAR LE NOMBRE D'ÉTOILES QUI TRAINENT LEURS GUÊTRES DANS L'ESPACE INFINI DU TEMPS QU'ON PERD À ÉVITER DE BOUGER SON CUL SOUS FORME DE TOUTES LES BONNES RAISONS DU MONDE QU'ON PEUT TROUVER POUR CONTINUER DE NE RIEN FAIRE PENDANT L'HIVER EN ATTENDANT L'ÉTÉ.







Quelques doses d’adrénaline et encore une bonne ration d’endorphine pour tenir le coup jusqu’à l’automne. Néon™ remet ça et plutôt deux fois qu’une... Tout une saison d’entraînement à vélo à convertir en milliers de kilomètres à pied, dans cette idée de « marathoner » le rendez-vous international de Lausanne en moins de trois heures. Un programme chargé après la disparition de toutes douleurs dorsales intempestives (enfin, j'espère !?) Disons, une bonne dizaine de semaines à raison de 100 kilomètres par tranche de 6 jours (faut se motiver un peu, non ?) soit environ 35 à 40 heures de course à pied chaque mois, pendant un peu plus de deux mois... Un total de près de cent heures d’exercice et quelques mille bornes sur le bitume bisontin pour en arriver au jour J, fin bien ! Voilà pour le programme ! Quant à tous ceux qui me prédisent déjà quelques courbatures d’ici quelques jours. Néon™ a tout prévu. Une base d'huile végétale d'ARNICA et une petite recette de sorcière de mon amie Maria. Une potion diabolique à partir d’huile essentielle de GAULTHERIE™ + 15gtes de d'ARBRE À THÉ Melaleuca alternifolia + 15 gtes de RAVINTSARA™ Cinnamomum camphora CT cinéole. (Un petit quart d’heure dans un bon bain chaud juste après la course) et hop ! propre comme un sou neuf et plus la moindre sensation d’inflammation pour attaquer la journée de boulot du lendemain... Une reprise de l'entraînement en bonne et due forme pour dégager les fausses nasales et les bronches d'un tas de saloperies urbaines encombrantes, et garder les neurones bien au chaud pendant la mauvaise saison. De la course à pied pour pas trop traîner en route et arrêter de me coincer les doigts dans une chaine toute rouillée. À vrai dire, j'aurais préféré continuer sur ma lancée de coureur cycliste plutôt bien aiguisé dans les côtes, mais qui rend les armes facilement passé cent kilomètres tout debout sur les cales. Un de ces coureurs hargneux dans les pentes raides, mais qui arrive quand même en retard à la fin à cause d'un manque d'énergie pour tout ce qui traîne en longueur... Un de ces barjots qui montre les crocs à la moindre élévation de terrain, tout ça pour finir en queue de peloton quand la course s'éternise un peu trop sur les longs plats descendants. Bref, on a les défauts qu'on a, « et puis c'est tout ! » disait l'autre. Le projet d'un bon marathon, donc... pour essayer de réduire l'allure dans les lignes droites austères et arrêter de s'énerver au moindre virage serré. Une bonne distance pour apprendre à gérer les intempéries du manque de relief.




Un bon entraînement avec un plan bien ficelé de deux mois, et la possibilité d'un beau décor... Les rives du lac Léman par exemple. On a déjà vu plus moche, non ?! Le quartier d'Ouchy, le village de Grandvaux et les vignes de Lavaux... Un aller-retour Lausanne en passant par la Tour-de-peilz, au milieu de quelques milliers de coureurs venus tout exprès d’un peu partout dans le monde pour disputer l’épreuve mythique du Marathon. La distance respectable de 42,195 Km... entre les vignes et les eaux calmes du Léman.


SUR LE PARCOURS, AUTOUR DU LAC LÉMAN...


Un équipement adéquat. En l’occurrence une paire de Nike™ Lunar Glide+ au lieu de mes vieilles Voméro toutes foutues, et un vrai pied de nez à mes New Balance™ 830 passées d’âge dont je n'arrive pas à me séparer. La technologie Lunar est une vraie petite révolution dans le compromis d’une bonne stabilité, bien amortie et qui gardent pourtant un excellent dynamisme. Enfin c'est ce qui est écrit sur la boite... On s'en recause dans 200 ou 300 kilomètres ; promis, juré.



NIKE™ LUNARGLIDE+

Une semelle en plastique révolutionnaire. Encore un truc de la marque américaine fabriquée en Asie (comme tout ce qu’on fabrique d’un peu chouette aujourd'hui pour être bien habillé sur les plateaux de télé). Une paire de groles bien faite et testée officiellement par la Nasa™, allez savoir pourquoi ?!...


Bon ! Une bonne paire de pompes vietnamiennes déjà dépassée, mais qui rebondissent quand même au-dessus des flaques d'eau, et puis de quoi bien dormir au plus près de la ligne de départ... Disons, vraiment très près pour pas commencer à gaspiller toutes ses forces avant le coup d'envoi de la compétition. Cet Hôtel*** du port par exemple, face au lac et au pied du château**** de la commune autrefois « libre et indépendante » d’Ouchy (est-il écrit dans Wikipedia). Une chambre avec vue pile poil sur la ligne d’arrivée tout encaustiquée par les services de sécurité suisses, et qui coûte quand même la peau du cul malgré le caractère tout de même un peu vieillot de l’établissement spécialisée dans les méthodes « d'endormissement » de la belle clientèle étrangère. (Pour le Château en question... Comptez une centaine de CHF, soit 75 euros par personne, pour un repas. Certes, peut-être un tout petit peu cher, mais carrément trop classe pour casser le mythe du coureur de fond qui ne boufferait que des nouilles au gruyère tous les jours sans jamais oser toucher à cette bonne pizza aux escargots de Villersexel !...) Oui, bon d'accord, le véritable hamburger de la Poste à Pontarlier aussi !...

Une bonne bouffe un peu cheros au château, ou bien préférez alors la soirée pasta... prévue par l'organisation de la course à bord du bateau spécialement amarré sur le quai d'Ouchy pour la grande occasion. Plein de sauce tomate avec du fromage d'appellation suisse contrôlée, et c'est gratuit pour les coureurs ! Mmmmhh !


L'HÔTEL DU PORT À LAUSANNE (SUISSE)


Une paire de godillots vernis fabriqués au Vietnam par d’habiles petites mains payées à coup de triques (faut ce qui faut !) ; Des semelles fluo bondissantes, testées par une paire de cosmonautes un peu au chômage depuis les dernières missions Apollo.... ; Une bonne ration de sucres lents selon cette bonne vieille recette de cuisine d’inspiration génoise ou piémontaise accompagnés de champignons pour le fer et de ce qu’il faut de Vitamine C dans son verre pour garder la frite au moment du café ; Un bon lit douillet au confort made in CH, mais quand même un peu cher surtout si l’on décide de prendre son p’tit déj’ au « château »... Enfin, un parcours de 42 KM et des poussières... pour se la péter un peu devant les gogos un peu empotés qui préfèrent les voyages en bagnole entre les journées de bureau. Voilà pour quelques fondamentaux. Pour le reste, je vous laisse juge de tous vos idées préconçues sur la question d’une activité sportive (quelle qu'elle soit) poussée à l’extrême, comme corollaire de toute forme d'occupation humaine considérée comme « inutile » par beaucoup de sédentaires dés lors que cette pratique assidue reste hors de portée du plus grand nombre.

Et puis pour continuer sur le rythme de la digression, je me disais aussi qu’avec la retraite provisoire d’ Usain Bolt cette année à cause de ses problèmes de dos, et le forfait d’Asafa powell à la suite d'une chiquenaude aux adducteurs... la route était enfin libre pour tenter sa chance à côté de Tyson gay. Allez les gars, c'est le moment d'en profiter, de récolter les fruits du voisin pendant qu'ils sont murs... Tous au « fractionné et aux séances de résistance dur !!! » Vous avez dit combien déjà pour Bolt ? « 9.58 au cent mètres... » Soit moins d’une minute quarante au kilomètre... soit moins d’une heure dix pour 42 bornes ! Les kenyans n’ont qu’à bien se tenir !...

Pour rester quand même un peu sérieux un instant, c’est bel et bien le coureur éthiopien Haile Gebreselassie qui tient encore le record du monde du marathon en 2 h 3 min 59 s (chrono établi à Berlin le 28 septembre 2008). Chez les femmes la britannique Paula Radcliffe détient toujours la meilleure performance en 2 h 15 min et 25 s

NÉON™




mercredi 18 août 2010

AUPRÈS DE MA BLONDE...



AUPRÈS DE MA BLONDE...


(En référence aux soldats du duc de Villars, maréchal de France (1653 - 1734)... qui la chantaient en entrant au Quesnoy en 1712.) À cette jolie blonde pulpeuse qui attendait gentiment son petit mari retenu prisonnier dans les geôles un peu humides de Hollande. « Auprès de ma blonde, heu ! Qu’il fait bon, fait bon, fait bon... Auprès de ma blondheu... qu’il fait bon dormir. »



MARILYN MONROE. POUR CHANEL N°5


Voilà comment tout a commencé. D'abord ce plan incliné, quelque chose comme l'idée saugrenue d'essayer d'en découdre avec l’air maussade et le temps gris du mois d’août dans l’est de la France. Un sacré paquet de belles idées toutes faites sur les qualités de tir présumées d’une M sixteen dans les mains des soldats de Tsahal (jeudi ça pour le « Mossad » de tout à l’heure...), et le voile épais qui recouvre les intentions du Djiad islamique dans le camp des armées anglaises déconfites par la crise économique, les Subprimes, la quantité de C02 rejetée dans les salles de marché... Bref ! Les questions d’environnement, les questions « d’envie ronronnante » d’un tas de consommateurs perplexes, indéterminés sur leurs besoins réels de consommation... Des cons sans sommation, des cons à buter tout de suite, et puis c’est tout. Mais je m’égare, me fourvoie... comme d’habitude en pareil endroit, car permettez tout de même que je commence par n’y comprendre rien.

Car il y eut d’abord ce type sur arte... passionné par la problématique des phénomènes naturels. Olafur Eliasson, l’immense artiste scandinave qui avait fait parlé de lui en 2003 à cause de son magnifique couché de soleil artificiel à la Tate moderne. Eliasson ou l’art de toutes les formes d’idées qu’on peut se faire des apparences du monde... Une véritable expérience du visible, ou la possibilité d’un tas de questions pertinentes sur la perception humaine. Voilà pour ce début d’été brûlant, pour en arriver jusqu’aux agitations de cet abruti de maire de Nice et les déclarations débilo-populistes tapageuses d’un gouvernement décidément prêt à tout pour faire parler de lui autrement qu’à travers un tas d’affaires emmerdantes pour sa réputation. « Le voyou de la république » titrait le journal Marianne au milieu du mois pour saisir l’opinion sur la thèse développée par JF Kahn, d’un président de la république française élevé au rang de « caïd » de banlieues (OOHHHH !!!..) Un Brice Hortefeux (FFFEUHHHHHH !!!...) parti « en guerre » contre ces « zones de non droit », sur les plateaux de télévision au moment même où ce même ministre programmerait dit-on... quelques 3500 suppressions de postes dans la police nationale. (« NON !... », « SI ! ») La prévision d’une diminution drastique des moyens financiers pour 2011 pour solde de tout compte d’une politique déjà responsable de la suppression de 90 000 policiers et gendarmes depuis l’élection de l’ex premier flic de France à l’Élysée. Une drôle d’expérience, oui... de la perception du monde sensible et de l’hypocrisie politique ambiante surtout !

J’étais justement dans un de ces commissariats de quartier cette semaine... L’idée d’essayer de comprendre « sur le terrain » comment on réglait l’affaire des bandes et de la « racaille » en sarkozie. Un local minable au pied d’une cité plutôt bien entretenue ; aucune enseigne censée préciser la nature du lieu (le fait est tout à fait vérifiable). Porte fermée, lumière éteinte et rideaux de fer clos. Un seul fonctionnaire présent, au lieu d’un effectif de sept représentants de l’ordre public sur le papier. Le type m’explique que ses collègues sont « tous absents. En vacances ou arrêtés pour dépression ». Le téléphone est en dérangement. Pas d’Internet. Un ordinateur en panne de carte mère depuis des semaines et deux ramettes de papiers pour finir le mois. Le flic un peu enrobé est en débardeur et pantalon de survêtement. Plutôt sympathique, mais dans le genre un peu désenchanté par le boulot qu’il s’était choisi il y a bientôt vingt ans maintenant. Pas d’arme, ni aucun véhicule à la disposition du service. « C’est comme ça depuis longtemps. On est là uniquement pour enregistrer des plaintes, c’est tout. Les ordres sont de ne surtout pas intervenir à l’extérieur, jamais. Pas de contact avec la population du quartier, pas de vague, rien ! ». Le policier m’explique encore qu’il s’est même fait remonter les bretelles après qu’il ait été pris en « flagrant délit » de conversation avec l’autochtone un jour de marché. Oui, juste délirant !
Les très rares patrouilles sont effectuées en réalité par le commissariat central (« L’usine » dans le jargon). Un simple passage une à deux fois par jour dans la rue piétonne principale et toutes vitres fermées, puis s’en vont. Aucune verbalisation, jamais. Surtout pas de vague, ordre explicite de la hiérarchie qui doit rendre de bonnes statistiques à son ministre. Les bandes... Une vingtaine de voyous que tout le monde connaît dans le quartier. « Des arabes » nous disent sans le moindre sourcillement. Des algériens âgés d’une trentaine d’années qui fêtent en ce moment le ramadan de manière ostensible dans une des rues les plus passantes de la cité. Des « jeunes » à qui il ne faut surtout rien dire sous peine de représailles, insistent-t-ils. Des « jeunes » (20-25 ans, quelquefois beaucoup moins...) qui ne respectent rien ni personne et encore moins la police. Ici la loi, « c’est eux » nous disent encore plusieurs commerçants maghrébins qui nous offrent des pâtisseries, juste pour gouter. Une bande de petits trafiquants, parfaitement organisée et qui pourrit toute la vie du quartier entre 17 heures (l’heure où « les jeunes » se lèvent...) et 6 heures du matin (l’heure où ils se couchent !) Des véritables petits « caïds », une bande de petits trafiquants de chit qui mènent une vie impossible aux gens de la rue principale et de tout un ensemble de voies environnantes. Les gens... Une population (20 000 habitants) pour beaucoup d’origine étrangère (Algérie, Maroc, Turquie...). Devant la caméra, personne n’a la moindre intention de s'exprimer. La seule présence d’une équipe de télé fait peur. « Si on nous voit avec vous. Et même si vous faites un reportage en faisant attention à ce que l’on ne puisse pas nous reconnaître ensuite... » Tous s’exposent au châtiment et à la vindicte. Des commerçants « authentiques » (avec un pas de porte et payant leurs impôts pour bénéficier de la protection de l’état et de sa police de proximité, selon les règles constitutionnelles en vigueur de ce pays). Des commerçants oui, maghrébins pour la grande majorité d’entre eux, qui ne voit plus un client passé 17 heures. Cette superette par exemple... qui perdrait 40% de son chiffre d’affaires à partir de cette heure critique où sort « la canaille, les coupe-jarrets en survêtement ». Pas tout à fait ces bandes violentes dont on parlait dans les années cinquante ou soixante... ces blousons noirs qui réduisaient en cendres des salle de bal ou de concert de rock’n roll, réglant leurs comptes à coup de chaînes de vélo et le plus souvent entre eux... Pas tout à fait... ou plutôt si, justement. Du Vandalisme, des violences urbaines dues à la pauvreté bien sûr ; à cette désorganisation sociale chronique dans ces endroits où plus personne de normalement constitué ne désire s'établir ne serait-ce que pour une heure ou deux (ou alors bien avant 17 heures...), ce manque d’action politique véritable, cette hypocrisie bourgeoise surtout (même le mot me fait rire aujourd'hui !)... la même depuis des lustres... « Et le problème demeure » chantait le groupe I am il y a quelques années déjà... La même violence, oui, mais ethnicisée, « racialisée » « rebeus » et « renois » coudes à coudes pour taper du « bolos » (des blancs « qui se prennent pour des blancs » selon la définition que les bandes nous donnent généralement de l'adversaire présumé. Des Bolos ou des « bouffons » pour employer une autre terminologie adéquate). Des « cailleras »... soit environ « 2500 individus » répartis dans « un peu plus de 200 groupes identifiés et répertoriés sur le territoire français ». C'est-à-dire en réalité peu de choses, si l’on en croit Michèle Alliot Marie elle-même, qui avançait ces chiffres notoires en 2009 dans la perspective des fameuses 16 mesures policières et judiciaires du président Sarkozy. Depuis ? Comment depuis ? Rien bien sûr ! Que croyiez-vous que nous dûmes voir après la séance des trois coups sur TF1? Rien. Absolument rien ! 2500 abrutis qui continuent d'emmerder le monde impunément dans les quartiers réputés « sensibles », pour le plus grand désespoir de centaines de milliers de gens confrontés à cette violence quotidienne et qui n'ont qu'à la boucler. Une population considérée comme quantité négligeable ou prise seulement pour de la simple chair à discours, et pour finir, stigmatisée par tous les bolos du monde, accoudés au zinc de ses cafés français qui ferment dorénavant par centaines dans tout le pays... Des millions de « bolos » qui voteront pour le retour de l’ordre moral, les curés de toutes sortes, et pour un discours autrefois kidnappé par l’extrême droite. Tous ces beaux discours devenus ordinaires dans la nouvelle voyoucratie française. 2500 types éparpillés sur tout le territoire par bande de vingt... contre une armée entière de fonctionnaires de l'ordre parfaitement outillés, et on n'y pourrait rien ?!... Qui disait dans le Monde de mardi, que « le chef de l'état prenait les français pour des cons » ?!

Voilà, oui, pour ce mois d’août en sarkozie et de retour à Besançon. Une petite ville agréable de la province française, quand même un peu planquée derrière la frontières suisse, et où l'on peut continuer de courir en paix sur les bords du Doubs après une journée de boulot.

La raison peut-être de cette « blonde » qui me passa par la tête tout cet été. Une digression fantasmagorique nécessaire pour espérer passer l’hiver à l’abri des vents de salauds qui nous assaillent chaque jour depuis 2007. Un air de repli sur soi et nos infâmes bourrelets aux cerveau qui en découleront forcément.

« Auprès de ma blonde, heu ! Qu’il fait bon, fait bon, fait bon... Auprès de ma blonde heu... qu’il fait bon dormir. »
NÉON™







vendredi 6 août 2010

CHANGEMENT DE DÉCOR



Un changement d’adresse, comme on parle aussi du principe d’escamotage politique. L’abandon prémédité d’un coin de pâturage patiné par nos amours réciproques...

L’idée de changer le monde... et cette sorte de « sagesse » qui viendrait avec l’âge... qui consisterait aussi à s’apercevoir du manque de moyens objectifs pour y parvenir vraiment. Toutes ces idées bizarres qu’on n’avait pas nécessairement prévu au départ. Le ramdam philosophique qui s’en suit. Un véritable déménagement. Alors voilà le résultat. L’idée de vider ses malles une nouvelle fois, mais en profitant d’un arrangement avec les proportions de l’horizon changeant, la loi des transversales éreintantes... Un nouveau logement avec vue, et tout ce qu’on oubliait de remarquer dans les interstices d’une vieille histoire d’amour sous la pluie. Pas de papier peint, rien que du plâtre à essuyer pour continuer de la voir vieillir dans le frais, et des lustres modernes aux plafonds comme un tas de nouveaux yeux écarquillés sur sa belle robe d'été. Le principe d’un bon coup d’encaustique sur nos cadavres astringents... Un changement de décor pour laver l’amertume résistante et renouveler le sens de circulation sur les artères secondaires. Des enjolivures toutes neuves à chaque nouvel embranchement...











Reste alors le caractère abstrait de ce souvenir des formes... Le testament inutile de nos contours affectifs. La configuration planifiée d’un héritage géométrique. La configuration planifiée d’un héritage géométrique rendue obsolète par une simple loi du mouvement.









dimanche 1 août 2010

LA COLLECTION GUERLAIN À BESANÇON


VISITE
Une visite guidée au Musée des Beaux Arts de Besançon lors de l'exposition Guerlain en 2010. Florence et Daniel Guerlain ont accepté de nous conduire au milieu de leur collection de dessins contemporains pour nous livrer quelques-uns de leurs coups de cœur.